Petite économie enclavée au cœur du Sahel ouest africain francophone, comptant une population d’environ 20 millions d’habitants, le Burkina Faso se caractérise par la taille modeste de son économie, avec un produit intérieur brut (PIB) total d’environ 13 milliards USD, une croissance démographique rapide, et un taux de fécondité parmi les plus élevés du monde (5,3 naissances par femme). C’est également l’un des pays les plus pauvres du monde, avec un taux de pauvreté extrême de 40 % et un PIB annuel par habitant atteignant à peine 650 USD.

Le secteur privé burkinabè est principalement composé d’entreprises informelles peu productives. Les entreprises informelles représentent 60 % des emplois non agricoles du secteur privé. Selon les données du 7ème recensement industriel et commercial de 2016, le Burkina Faso compte plus de 99.261 entreprises non agricoles , dont 90.9% sont informelles. Ces entreprises ont tendance à être petites (96,5 % comptent moins de 10 employés et réalisent un chiffre d’affaires inférieur à 15 millions de francs CFA). Dans tous les secteurs, les entreprises informelles sont quatre fois moins productives que les entreprises formelles.

Malgré l’insécurité terroriste que connaît le pays depuis plus de quatre ans, le Gouvernement du Burkina Faso prévoyait une croissance de 6,3% pour 2020, mais cette prévision a été faite avant l’apparition de la pandémie de Covid-19. Une réduction du taux de croissance de plus de quatre points était attendue pour l’année 2020, conséquence directe du nouveau coronavirus sur l’économie du Burkina Faso. Une performance qui devrait donc tomber à 2%.

Pour atteindre cette prévision, alors que l’activité économique tourne en ce moment au ralenti, il faut protéger le plus possible le tissu économique existant, notamment en évitant les faillites. L’État burkinabè a ainsi mis en place un fonds de 100 milliards de francs CFA, destiné à relancer les entreprises en difficulté et un fonds de solidarité au profit des acteurs du secteur informel (77 milliards de francs CFA).

En marge, l’Ambassade Royal de Danemark et le gouvernement burkinabè ont décidé de la mise en place du fonds agro-alimentaire pour renforcer le secteur à travers le Projet d’appui aux petites et moyennes entreprises agro-alimentaires.

Le projet « Appui conseil aux petites et moyennes entreprises agro-alimentaires 2021-2025 » constitue la deuxième phase de l’appui danois au secteur privé agricole à travers le Fonds Agro-Industrie (FAI).

L’objectif du projet est que « les petits et moyens opérateurs économiques de l’agriculture connaissent une croissance inclusive en termes de chiffre d’affaires et de création d’emplois », contribuant ainsi à la croissance économique du Burkina Faso.

Pour l’atteinte de cet objectif, quinze (15) facilitateurs seront recrutés pour soumettre des projets d’investissement et de facilitation de marché au profit des opérateurs économiques existants de petite à moyenne taille. Ces facilitateurs opéreront dans des chaînes d’approvisionnement et mobiliseront des services de consultants au profit des opérateurs économiques y compris les producteurs/fournisseurs.

ÉLIGIBILITÉ

Les expériences devront démontrer l’accès au financement privé (banque / fonds d’investissement) pour des montants supérieurs à 30.000.000 FCFA.

Les structures doivent exister pendant au moins cinq (5) ans, et doivent démontrer une expérience confirmée dans, au moins, un des cinq domaines suivants :

MODE DE SOUMISSION

  1. Les structures qui remplissent les critères ci-dessus sont invitées à demander le dossier de manifestation d’intérêt au secrétariat de GFA Consulting Group, Gestionnaire de fonds du FAI, à l’adresse rose.ouedraogo@gfa-group.de avec copie à patrick.kabore@gfa-group.de
  2. La date limite de dépôt des dossiers de manifestations d’intérêt en ligne est le 19 novembre 2021 à 09 H à l’adresse rose.ouedraogo@gfa-group.de avec copie à patrick.kabore@gfa-group.de
  3. Pour plus d’informations, contacter le numéro suivant : Tél. 06 06 92 06
  4. Un comité de sélection retiendra uniquement les structures qui répondent aux besoins du FAI.
  5. Seules les entreprises sélectionnées seront contactées.